samedi 26 mai 2007

Jolie Gaulle # 5 : Trondu



Certains queutrus qui jadis nous faisaient trop réma à cause de leur téco zarbi sont désormais entrés dans la normalité.
Ont-il pour autant dupère de leur voirpou comique ?
A vous de voir avec cette chanson de Dutronc de 1971, dont le simple treti (J'avais la cervelle qui faisait des vagues) me fait féki comme un vieux tinmanla.
(en bonus, dans la radioblog, l'excellente "leçon de gymnastique")

mardi 15 mai 2007

Vaguement Jumeaux #6 : Leo et Francisco



C'est une fois de plus à l'inestimable Flóp que je dois la joie d'écouter Leo Masliah.
Que l'un et l'autre soient bénis pour le ravissement qu'ils me procurent de façon chronique.

Masliah est un stupéfiant artiste uruguayen dont l'oeuvre combine le génie de plusieurs génies : Pierre Desproges, Albert Marcoeur, Boby Lapointe, Tom Zé, Georges Brassens et Richard Gotainer. Le tout en castellano, l'idiome espagnol local.
Il n'y a, somme toute, pas grand chose à rajouter. Ce type est extraordinairement juste, drôle, imprévisible, ingénieux... Tous les adjectifs laudatifs peuvent s'appliquer à Masliah.
Je suis bien conscient toutefois que la puissance de son oeuvre n'apparaîtra clairement qu'aux quelques hispanophones qui lisent ce blog (je constate qu'ils se font de plus en plus nombreux) et prie les autres d'excuser cette parenthèse pour "happy few".
En espérant que les few, pour leur part, seront vraiment happy d'écouter Agua Podrida et Juego Al Casino.

Je reporte depuis belle lurette le moment où je vais vous parler de Flóp...
Sa ressemblance physique avec Leo Masliah, mais aussi l'incroyable (et fortuite) proximité de leurs démarches artistiques me donnent toutefois une occasion rêvée d'évoquer son cas.
Flóp est à mon sens le meilleur songwriter francophone de sa génération.
C'est aussi simple que ça... Il y a des propos qui peuvent paraître sentencieux, arrogants, mais c'est parce qu'on se refuse à admettre l'évidente simplicité que la réalité peut parfois revêtir.
Le fait que Flóp lui-même affirme écrire de "bonnes chansons" ne change rien aux faits : vantard ou pas, il a raison, le couillon.
Le gaillard, est de la trempe d'un Brassens ou d'un Annegarn, doté de la maîtrise formelle, la richesse lexicale du premier et de l'intelligence musicale du second.
Il fut un temps où je tenais une petite maison de disques indépendante et j'ai ainsi eu la fierté de faire paraître l'un de ses disques (l'album "Rechute"). Depuis il a monté une coopérative phonographique avec des amis et c'est toujours aussi bien.
Je vous propose deux chansons pour vous faire découvrir l'univers de Flóp, et vous montrer qu'il est aussi emballant dans la sophistication (Les Coulisses (démo) - 1999) que dans l'ascèse (Idem - 2002).

lundi 14 mai 2007

Enfants Terribles

En découvrant cette vidéo de qualité médiocre (un transfert de VHS apparemment) de "Seekers Who Are Lovers", je vous avoue avoir été submergé par l'émotion.
Emotion de retrouver les Cocteau Twins, qui auront accompagné bon nombre des soirées rêveuses de mon adolescence… surprise de les entendre sonner aussi bien, aussi singulièrement, aussi surnaturellement que dans mes meilleurs souvenirs. Cette captation télévisée date probablement de 1996 ou 1997, peu avant que le groupe ne se dissolve.
On y voit et entend une Elizabeth Fraser troublante, surplombant vaillamment des vagues de guitares lancinantes.
On a l'impression qu'elle chante à l'envers... ou bien qu'elle est énervée parce qu'elle veut nous dire quelque chose mais qu'elle ne parle pas la langue de notre planète.
Une chanson à la beauté océanique, mené par une chanteuse qui ressemble à l'hôtesse d'accueil d'un office notarial... Déconcertant et sublime.

dimanche 13 mai 2007

Top Navrance #6 : Toute première fois



Pas moyen de trouver des informations biographiques concernant Angèle Lombard, à qui l'on attribue l'interprétation de ces 2 minutes et 34 secondes de féérie.
Remarquez qu'on apprend déjà quelques trucs sur elle grâce à son texte "plein de" poésie.
La splendeur de cette chanson tient dans son sens inouï de l'aparté, sa petite litote bien sentie ("je n'étais pas indifférente") et sa générosité du détail qui contrastent avec le caractère pour le moins elliptique de la narration. Qui est ce jeune homme ? Quelles sont ces mystérieuses confidences ? De quelle année, le vin de Provence ? Rillettes ou Crevettes en entrée ?
Et la conclusion, ça s'est fait sur le bateau ?
Et bien ça, Messieurs-Dames, c'est ce qu'on appelle de la PUDEUR.
Ce qui est rare de nos jours.

jeudi 3 mai 2007

Ingénieurs du Son



Si vous aimez comme moi les premiers disques de XTC ou de Devo voici un morceau assez obscur sur lequel je viens de tomber par hasard et qui relève de cette même mouvance "punk oblique".
On y retrouve ce mélange détonnant fait de mélodies simples, de riffs crétins et de structures compliquées, d'énergie frénétique et de froideur mécanique, de rigueur conceptuelle et de potacherie débridée.
Le groupe est originaire des environs d'Austin (Texas), s'appelle Standing Waves, et vous narre les névroses d'un électronicien le temps d'un "Integrating Circuits" expéditif et délirant, datant du début des années 80.
En réécoutant pour la cinquième fois cette chanson en vingt minutes, une hypothèse étrange se forme dans mon cerveau meurtri : et si on avait mis sans le savoir la main sur les grands-parents de nos chouchous les Deerhoof ?