mercredi 25 juillet 2007

Video Club #2

La sélection du blogueur paresseux qui ne voudrait quand même pas vous laisser trop longtemps sans divertissement :

- l'un de mes groupes préférés de tous les temps (et de l'univers) s'appelle They Might Be Giants. Ils sont deux (John et John), ils sont américains, ils sont terriblement prolifiques et singulièrement inventifs. Ils sortent des disques (que je collectionne maladivement) depuis vingt-cinq ans, et en font justement paraître un nouveau ces jours-ci qui a l'air encore une fois pas mal du tout.
On trouve sur youtube la video de "They'll need a crane", un de leurs vieux tubes que j'adore et dont le clip porte bien leur marque de fabrique : simplicité, efficacité mélodique, humour décalé. Un jour très prochain, je pondrai un vrai papier digne de ce nom sur TMBG pour essayer de vous convaincre d'aller explorer leur oeuvre foisonnante et géniale. Un autre point de départ éventuel à votre parcours de découverte :
la chanson "Dr Worm".

- une prestation live du combo électronique allemand Mouse On Mars. J'ai pour ainsi dire commencé à écouter de la musique électronique grâce à eux et je n'ai pas entendu beaucoup de disques depuis qui m'aient provoqué similaire enthousiasme. Cette version de "Twift Shoeblade", extrait de leur album "Autoditacker"(Too Pure - 1997) me fait jubiler comme un caniche abricot devant un bol plein de saucisses apéro. Le clip "officiel" est pas mal poilant aussi.

- Dans la série "ça fait mal à la tête mais tant pis j'en reprends", le nouveau projet de Richard D James (d'Aphex Twin) est assez redoutable... ça s'appelle The Tuss et ça donne effectivement envie d'aller vandaliser des bouches d'incendie à San Francisco.

- plus sage, plus cosy, une video amusante qui témoigne bien de l'apport croissant de la musique concrète dans le champ des musiques populaires électroniques.
Un conseil : si vous aimez ce genre de sons, allez acheter les disques du sublime Matthew Herbert, notamment "Bodily Functions" et "Plat du Jour" ou ses disques sous le pseudonyme de Dr Rockit, vous devriez tomber sous le charme...

- Du très lourd pour terminer : la prochaine fois que vous acheterez un produit Samsung, vous pourrez vous dire que vous contribuez au développement d'une société qui sait véritablement mobiliser ses employés et leur fait vraiment kiffer la vibes. La preuve en image. (non, vous n'hallucinez pas).

jeudi 19 juillet 2007

Piteuse Pita vs Baraque à frites



Même si on est forcé d'adhérer au propos global de la chanson, je vous avoue mon désarroi concernant ce postulant au tube de l'été : faut-il en rire ou en pleurer ?
Idem pour cette entreprise chansonnière septentrionale à succès...
Et vous, ça vous inspire quoi ?

Top Navrance # 9 : un poids-lourd de l'émotion


Le monde de la route ne se résume pas aux douches dans les stations-service, aux plaques d'immatriculation "Nanard 62" et aux posters de Samantha Fox dans la cabine du semi.
C'est aussi - comme Max Meynier le révéla aux auditeurs de RTL dans les années 70/80 - un univers de solidarité et de convivialité, une communauté soudée, unie par la C.B, bien avant la dérive du touche-pipi virtuel sur internet.
Innombrables sont les anecdotes et histoires vantant les qualités de l'ami camionneur. Rares sont celles, toutefois - qui parviennent à atteindre la charge émotionnelle et la tension narrative de "le Routier et l'enfant", enregistré par Jacques Hourdeaux pour un 45 tours mythique, désormais convoité par les connaisseurs.
Sur un air de country assez traditionnel (tapis de pedal-steel, bassiste et batteur qui jouent en matant la télé, Tom Sawyer à l'harmonica, piano Buffalo Grill), le narrateur nous emmène faire un tour en bahut, direction tendresse.
Il nous parle d'un monde que les moins de quinze tonnes ne peuvent pas connaître, celui des gros culs aux grands coeurs, prêts à bouffer des kilomètres de bitume pour ramener un rayon de soleil dans le coeur des démunis.

En bonus, la suite, plus méconnue, plus engagée, mais tout aussi truculente.

samedi 7 juillet 2007

Lessiveuse batave



Un bref hommage au regretté combo pop hollandais John Wayne Shot Me, découvert il y a quelques années grâce à l'ami Fifi, dont la remarquable maison de disques "62tv records" fit paraître la plupart des oeuvres (parallèlement à celles, plus remarquées, de Girls In Hawaï, ou plus récemment des Tellers).
Le site du label décrit fort judicieusement leur travail comme "des chansons-miniatures Kinder Surprise faites-main et ultra-addictives".
En voici une qui s'intitule "Washing Machine" et qui résume parfaitement les qualités de ce petit groupe sans prétention, certes pas toujours très regardant sur la justesse, mais doté d'un enthousiasme contagieux et d'une ingéniosité musicale qui lui ont valu quelques vrais moments de grâce. Basé sur une boucle de boite à musique répétant le motif mélodique d'une berceuse universellement connue, le morceau parvient à développer sa propre trame harmonique en tournant autour de cet élément statique, avec beaucoup d'astuce et de finesse, mais sans rien sacrifier de son évidence mélodique ou de sa splendide simplicité.
Discrètement génial.