mardi 3 février 2009

My Friend Goo

Heureux papa de deux jeunes garçons, je suis confronté au quotidien à l'existence de mondes culturels parallèles. J'ai ainsi acquis, ces dernières années, quelques rudiments en généalogie Pokemon, en assemblage de Mégazord, en chorégraphie Tecktonik, et même quelques prises mortelles issues de la tradition tortue ninja. Très vite, dans le cortège des divertissements juvéniles, la question du jeu video s'est imposée, avec son lot de questionnements éducatifs. Allais-je devoir sacrifier aux usages contemporains et doter mes têtes blondes de coûteuses consoles dernier-cri ? Combien de temps parviendrai-je à les détourner des jeux à succès promouvant la décapitation, la quéte effrennée de biens matériels, la fouille de string et les courses de dragsters en agglomération ? L'extermination virtuelle de soldats irakiens ou de zombies hongrois constitue-t-elle un passage obligé dans l'intégration sociale d'un jeune citoyen européen ? Ce sont quelques-unes des questions qui agitent mon frêle cerveau d'apprenti-éducateur.
A l'inverse, j'explorai sans grand enthousiasme l'offre des programmes pédagogiques proposés sur le marché et ses concepts fumeux, genre "découvre le patrimoine médiéval de ta région en résolvant des questions d'orthographe et des équations à deux inconnues posées par de très amusantes reproductions de peintres flamands".
C'est dans ce contexte, à la recherche d'une alternative aux combats de monstres mais aussi aux punitions cultureuses que je fis la découverte du jeu "The World Of Goo".
Il s'agit d'un logiciel créé par deux américains "indépendants", disponible sous PC, Mac et même dans une version développée pour la console Wii. Le programme est payant (aux alentours de 20$ pour un achat en ligne) mais on peut déjà s'amuser quelques heures gratuitement en téléchargeant le premier quart du jeu - sans rien débourser - sur le site des créateurs.
En un mot comme en cent, j'ai trouvé ce petit divertissement numérique génial, et pour le coup véritablement familial.
Il s'agit d'un compromis entre le jeu de construction, le circuit de domino et le puzzle, un hybride de Badaboum et de Lemmings, mettant à l'épreuve l'astuce et le sens de l'équilibre du joueur. Il faut, la plupart du temps, y construire des ponts, des passages ou des tours permettant la circulation de petites boules noires nommées "Goo balls" en prenant en compte les lois naturelles de la pesanteur, restituée avec un réalisme stupéfiant. C'est très simple à prendre en main, très sobre graphiquement, drôle, léger, et très convivial.

Alors certes, ça manque un peu de gunfight en Ferrari et de danseuses vampires lubriques, mais si vos rêves d'avenir ne ressemblent pas à des clips de Nadiya , ça pourrait bien vous faire marrer quelques heures...

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Pour tout un tas de jeux très comestibles en flash, je te conseille les "Chronophages" d'Ecrans (http://www.ecrans.fr/-chronophages-.html)
Comme leur nom l'indique, certains de ces jeux sont des trous noirs à demi-heures...

モテる度チェッカー a dit…

もう年末でお酒の席も増えてると思いますが、こんな時こそ自分のモテ度をさり気無くチェック出来るのが、モテる度チェッカーです。診断結果にはモテる為のアドバイス付き!!これで君もヤリチンの仲間入り