mardi 15 mai 2007

Vaguement Jumeaux #6 : Leo et Francisco



C'est une fois de plus à l'inestimable Flóp que je dois la joie d'écouter Leo Masliah.
Que l'un et l'autre soient bénis pour le ravissement qu'ils me procurent de façon chronique.

Masliah est un stupéfiant artiste uruguayen dont l'oeuvre combine le génie de plusieurs génies : Pierre Desproges, Albert Marcoeur, Boby Lapointe, Tom Zé, Georges Brassens et Richard Gotainer. Le tout en castellano, l'idiome espagnol local.
Il n'y a, somme toute, pas grand chose à rajouter. Ce type est extraordinairement juste, drôle, imprévisible, ingénieux... Tous les adjectifs laudatifs peuvent s'appliquer à Masliah.
Je suis bien conscient toutefois que la puissance de son oeuvre n'apparaîtra clairement qu'aux quelques hispanophones qui lisent ce blog (je constate qu'ils se font de plus en plus nombreux) et prie les autres d'excuser cette parenthèse pour "happy few".
En espérant que les few, pour leur part, seront vraiment happy d'écouter Agua Podrida et Juego Al Casino.

Je reporte depuis belle lurette le moment où je vais vous parler de Flóp...
Sa ressemblance physique avec Leo Masliah, mais aussi l'incroyable (et fortuite) proximité de leurs démarches artistiques me donnent toutefois une occasion rêvée d'évoquer son cas.
Flóp est à mon sens le meilleur songwriter francophone de sa génération.
C'est aussi simple que ça... Il y a des propos qui peuvent paraître sentencieux, arrogants, mais c'est parce qu'on se refuse à admettre l'évidente simplicité que la réalité peut parfois revêtir.
Le fait que Flóp lui-même affirme écrire de "bonnes chansons" ne change rien aux faits : vantard ou pas, il a raison, le couillon.
Le gaillard, est de la trempe d'un Brassens ou d'un Annegarn, doté de la maîtrise formelle, la richesse lexicale du premier et de l'intelligence musicale du second.
Il fut un temps où je tenais une petite maison de disques indépendante et j'ai ainsi eu la fierté de faire paraître l'un de ses disques (l'album "Rechute"). Depuis il a monté une coopérative phonographique avec des amis et c'est toujours aussi bien.
Je vous propose deux chansons pour vous faire découvrir l'univers de Flóp, et vous montrer qu'il est aussi emballant dans la sophistication (Les Coulisses (démo) - 1999) que dans l'ascèse (Idem - 2002).

4 commentaires:

Anonyme a dit…

solo asi para decirte que muy bien el john cunnnigham en tu radio - creo que no lo tenia ese...
etonné par le gars masliah une sorte de charly garcia periode sombre qui aurait bouffé le mec des luthiers - le tout malgre tout bien en deça des rois de la gaudriole qu'étaient olmedo y porcel ...aprés chacun voit

L'Impeccable Chevreuil a dit…

gracias, pibe.
es bueno verte aqui.
escribime aqui : monongle@free.fr
que asi te puedo hablar personalmente
Sinon, pour Masliah, c'est au-dessus de ce que tu décris... vas écouter les disques, ils valent le détour !

Anonyme a dit…

Ah tiens mon ami Flop (je ne sais jamais faire ce foutu accent) et ses disques improbables (que ce soit de la rumba congolaise des années 50 ou des chanteuses françaises folk oubliées et j'oublie les brésileries...)
:-)

Flop a dit…

Bien que fat par nature, je suis extrèmement flatté, notamment de la comparaison avec Masliah.

Néanmoins je trouve "les coulisses" à peine montrable. Je pense en effet que la bande ne défile pas à la bonne vitesse. En la speedant ça devrait être mieux.