vendredi 30 mai 2008

Un Cri Dans Les Bois #1


On n'y croyait plus et pourtant la voici :
UN CRI DANS LES BOIS #1
L'émission radiophonique portative de l'Impeccable Chevreuil.

à télécharger ici
ou à écouter directement ci-dessous.






L'émission dure à peu près 1h15m.
La playlist est disponible ici.

mes plus vifs remerciements pour leurs jingles et chansons à :
Flop, Ignatus, Noel Belmondo, KidsAreDead, Mr Benjamin & Julianne, Jerry Profond, Arnaud, Mon Ongle et Billy Montoya.

J'attends vos commentaires de pied ferme !

Les réponses pour le blind-test sont à envoyer à monongle(at)free.fr...

P.S. : je suis preneur si vous voulez me pondre un ou plusieurs jingles pour une émission prochaine... manifestez-vous dans les commentaires svp...

jeudi 29 mai 2008

La FM que j'M


Quatre ou cinq fois par an, je tombe sur un morceau calibré pour les radios et j'aime ça.
Le machin avec la grosse prod "parking de Champion", les choristes en Burberry et baguouzes, le truc criard pour jeunes cons qui vient malgré tout percer ma cuirasse de vieux snobinard.
Je kiffe malgré moi.
Mais je kiffe à donf ma vieille race maudite.
Joie de pouvoir encore partager quelque chose avec les gamins croisés dans la rue, en toute sincérité, en toute simplicité. Trop LOL ptdr, quoi.
Ces derniers temps, je fis plusieurs bonnes surprises, que je m'en viens partager avec vous :

- Estelle. J'avais trouvé super son single "Free" d'il y a quelques années... elle revient avec un look "new soul", des featuring de guedins (genre Kanye West, trop le démon). Le single du retour est pas mal du tout avec ses grosses basses disco bien sourdes, malgré un texte que d'aucuns pourraient qualifier d'atlantiste.

- Plus pétillant et un rien plus vulgaire, la ravissante Kid Sister (qui montre ses aisselles ci-dessus) s'annonce comme la plus convainquante réponse américaine à la scène "grime" anglaise. Enfin des gros sons electro clubby dans le hip-hop mainstream aux USA... Ses singles sont pouffiasse à souhait mais désarmants d'efficacité.
Et puis bien sûr, une chavette qui chante "Pro-nails" avait toutes les chances de convaincre un fan de Mon Ongle.
Le truc qui m'a le plus mis le plexus à l'envers demeure toutefois l'incroyable "Beeper" de Sinden & the Count sur lequel la sista a justement été invitée.
C'est gras mais c'est bon, comme une tartine à la raclette avec du beurre et de la mortadelle.
Et tampire si on est limite tecktonik.

- Sinon, dans les trucs garantis de bon goût par les leaders d'opinion parisiens, je dois avouer que "Let's Make Out" de Does It Offend You Yeah m'a fait casser cinq lattes de mon plumard
et que "That's not my name " des Ting Tings passerait en boucle à mon mariage si je devais convoler prochainement.

- au rayon des découvertes, enfin : mon beau-frère (qui traîne dans les salons VIP) me fait part de l'existence du groupe Bumblebeez, dont le clip est amusant, et dont la chanson "Dr Love" rappelle les plus fastueuses heures des Happy Mondays.

mardi 27 mai 2008

Top Navrance # 13 : Du textile et du style



De "The Sweater Song" à "Itsi bitsi bikini", de "My Adidas" à "Pull-over blanc" en passant par La Chemise Grise, nombreuses furent les chansons qui prirent pour sujet une pièce vestimentaire.
Vestiges de jours heureux ou plus simplement étendards d'une personnalité singulière, ces morceaux d'étoffe furent souvent prétexte à des métonymies plus ou moins subtiles, jouant la carte du détail-de-la-vie-quotidienne-qui-parle-à-tout-le-monde, suggérant en arrière-plan la douloureuse solitude d'un monde matérialiste.
La chanson d'aujourd'hui, interprétée par les inénarrables Il Etait Une Fois est d'un autre acabit : Il s'agit carrément d'un essai sur les pantalons en toîle de Nîmes (les modèles à choisir, la bonne façon de les porter) assorti de remarques pertinentes et fort bien tournées.
Ex : "ça fait se retourner les yeux des garçons quand c'est serré, on a souvent du mal à les enfiler", une syntaxe que Lautréamont aurait jalousé s'il avait porté une veste à franges.

Il y aurait, en somme, bien des choses à dire au sujet de cette chanson :
- l'atmosphère solennelle, aérienne, quasi-mystique, crosbistillznachaineyounguienne, qui colle parfaitement à la profondeur du sujet
- l'audacieuse scission du mot "jeans" en "jean / sssssssss" sur les refrains
- le glissement vers des formes vocatives où le "Minette" renvoie évidemment au "Mignonne" ronsardien.
- la propension globale au portnawak vicelard
- le final effroyablement crétin.
Mais je préfère vous laisser savourer ça et me livrer - s'il vous plait - vos propres exégèses...






Il Etait Une Fois : "Les Jeans"

lundi 26 mai 2008

Arbre, mon ami

Une bande de jeunes saltimbanques est venue hier soir troubler la quiètude de mon sylvestre habitat. Les bougres beuglaient dans un sabir mystérieux, frictionnant avec sauvagerie des instruments qu'ils n'avaient par ailleurs pas jugé bon d'amplifier, tandis qu'un des leurs trottinait avec une petite caméra.
Après les avoir longuement observés, tapi derrière un amas de fougères, je conclus que derrière ces visages peu amènes se cachaient finalement des ptits gars pas bégueules, prêts à mouiller les bottines pour assurer la pose à côté d'une giga-racine, capables de refaire trois prises pour reproduire un solo de guitare sophistiqué, affichant une tendresse palpable et bouleversante pour le monde végétal.
Partant du principe que si ça ne les génait pas de marcher dans la boue, ça ne les génerait pas de dîner avec nous, je les conviai finalement à ma table. Nous y engloutîmes gaillardement les 3 kilos de carbonnade que je m'étais mitonnés la veille, accompagnés d'un pack de cervoise lituanienne, en entonnant jusqu'au vertige quelques ritournelles fédératrices à la gloire des vertes forêts de notre belle et grande Europe.
Une jolie rencontre.


dimanche 25 mai 2008

Ch-ch-ch-ch-changes #1 : Pierre, tu es pierre



"ça ne change pas un homme,

un homme ça vieillit"
chantait le Poète.

Le principe de cette toute nouvelle rubrique : confronter, sans commentaire, deux chansons d'un même artiste et vérifier le vieil adage selon lequel "y'a qu'les cons qui changent jamais d'avis".

Aujourd'hui, le regretté Pierre Bachelet, avec "Avec Satan" (1975) puis "L'homme en blanc" (1989). L'histoire d'une révélation.











Plus fort que Taratata



L'intégrale de l'album "The Getty Address" des Dirty Projectors illustrée par d'étranges vidéos, une session live inédite des Fiery Furnaces, de Caribou ou des Last Shadow Puppets, un making of du nouveau Man Man ou du prochain Lee Perry...
Je sais pas vous, mais depuis le lancement de la splendide Pitchfork TV, j'ai grand peine à décrocher de mon écran.

lundi 19 mai 2008

un fiturigne à Tombouctou



Avant d'aller brâmer au fond d'un bois, le crépuscule venu, je passe boire un digeo - quasi quotidiennement - chez l'ami Coolbeans, qui fait visiter sa collec de disques au rythme d'une galette par jour depuis un peu plus de 400 bulletins. Ces derniers temps, cet assidu blogueur sollicite ses plus fidèles lecteurs pour nourrir un peu les colonnes de son fameux A Tombouctou Sans Mariachi. Le disque de dimanche dernier comptant parmi mes chouchous, je me fendis donc d'une petite introduction aux "Juliet Letters" d'Elvis Costello & The Brodsky Quartet, et compilai, pour l'occasion, une sélection de 12 morceaux destinés à ceux qui souhaiteraient découvrir l'oeuvre du fameux binoclard et qui sont un peu effrayés par sa discographie pléthorique.
Je me suis dit que ça pouvait peut-être bien vous intéresser aussi.
Et puis ça me permet de faire un come-back en tapinois sur ce blog, que j'avoue avoir un peu délaissé ces temps-ci.