vendredi 15 juin 2007

Hydrographie génitale



Il paraît que Dick Rivers est en voie de réhabilitation, passant miraculeusement du statut de momie yéyé à l'imaginaire balisé (Leslie qui vit dans le Tennessee, dont la Gibson sonne comme personne, qui s'envolait dans sa Chevrolet, avec un max de feeling et de brillantine) à celui de figure tutélaire du classic-rock à la Française (le Johnny Cash hexagonal, rien de moins).
La preuve : les "jeunes" plumes gauloises à succès (Mickey 3D, Mathieu Chédid, Benjamin Biolay, Miro) l'adorent et viennent l'épauler sur son drôle de nouvel album.
La vraie surprise, toutefois, vient d'une collaboration VRAIMENT inattendue avec Mathieu Boogaerts, qui signe et arrange la chanson Ma Doudou.
Sensation troublante d'entendre la voix rauque et pesante du papy à banane se substituer au timbre fluet du jeune chantre de la chanson chuchotée et de la "baby-talk pop".
Stupéfaction d'entendre Dick lui-même faire allusion à cette traduction patronymique peu flatteuse qui lui colle aux santiags (aux alentours de 3 minutes et 8 secondes).
Si le morceau ne fonctionne - à mon sens - pas du tout, suscitant davantage la consternation que l'adhésion, on reconnaîtra toutefois à l'auteur de Nice Baie des Anges (cf la radioblog) un sens de l'autodérision et de la remise en question assez rare pour être salué…

1 commentaire:

Mauricette Beaussart a dit…

Ami Chevreuil, je suis consternée par la comparaison avec l'immense Johnny Cash... J'en miaulerai sauvagement, savez-vous !