lundi 26 mars 2007

Top navrance #5 : aux sources du talent



"Elle danse Marie", "Aimons nous vivants", "Mon pote le DJ", "Dream in blue"… c'est un collier de perles qu'aura enfilé, le long de sa fastueuse carrière, l'inestimable François Valéry.
Des tubes hédonistes, taillés pour le dancefloor, mais dotés d'un "parler vrai", un sens de l'authenticité que ne renierait pas Michel Sardou.
Cette franchise, on la retrouve ici, alors que François revient sur la genèse de sa vocation, payant son tribut à la figure tutélaire qui lui a révélé son destin : "Tu m'as donné l'envie d'être un artiste (Delon)" est la chanson-hommage du disciple à son maître.
Je ne m'attarderai pas sur les paroles de ce joyau et ses inattendues métaphores cinématographiques, si ce n'est pour évoquer une difficulté textuelle que le Poète a dépassée ici avec maestria. Comment fait-on pour s'adresser avec la déférence qui lui est due à un individu qui parle déjà de lui-même à la troisième personne ? L'emploi par François Valéry de la troisième personne suggérerait une familiarité avec l'Idôle qui pourrait être jugée grossière et malvenue.
La solution proposée consiste à multiplier les pronoms qui portent sa marque, les dédoubler pour suggérer Son importance, produisant cette habile tournure : "un Ami à qui je viens Lui dire ce soir…".
Et puis il y a ce final émouvant, recueilli, comme un secret qu'on ose à peine sussurer... comme cette chanson, en somme, qu'on aimerait bien pouvoir ne garder que pour soi...

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